mardi 8 avril 2008

CaNAdien et Pantalon.

Un jour comme un autre, me promène aux Halles. Toujours les mêmes magasins et dans le même ordre. Fnac. L’Occitane. Nature et découvertes. Mango. Demi-tour. Escalator. Gap. Habitat. Escalator. Escalator. Air libre.
Mais cette fois, paf, je tombe sur un os. Un grain de sable canadien et c’est tout l’engrenage qui s’enraye ( ?).
L’histoire se passe après le demi-tour, dans le premier escalator.

Un mec me dit sorrydoyouspeakenglish.
Je lui réponds tout sourire. Hummpppffff a little bit.
Avec moults gestes et moues signifiant successivement oui un peu enfin très mal enfin quand même un peu, bref à toi de juger si tu me comprends mais vas-y parle je te comprends mais doucement et ne m’en veux pas si je te regarde avec des yeux de merlan frit.

Lui en anglais en gros et en abrégé : je me permets de t’aborder à cause de ton jean. Tu le portes comme les Américains !
Moi en français détaillé et inspiré : ahhhh…. Ah oui ? (j’suis pas certaine de le prendre bien. Les américains ne sont pas spécialement connus pour bon goût vestimentaire… cliché ?)

Re moi en français non moins inspiré et gestuellement efficace : parce qu’il traîne par terre et qu’il est large ! c'est ça ?
Lui : yeahh… (je ne te le dis pas mon vieux, mais il est bien détendu parce que je le porte depuis 1 semaine sans lavage, honte à moi !). et toujours en anglais : c’est très rare en France, tu as des origines espagnoles ?
Moi : euhhh… non. (je suis poilue ou bien ? cliché ?)

J’apprends qu’il est de Toronto, en France depuis quelques mois, qu’il chante le gospel et qu’il aime aussi le r’n’b (qui ne doit pas s’écrire comme ça, désolée).
Et tout ça en 2 escalators. Je loupe donc Gap et Habitat. Je suis un tantinet décontenancée. Je me retrouve devant Jen(ifer). Le dénouement aurait pu choisir meilleure place.

- est-ce que je pourrais avoir ton numéro de téléphone ?
ha ha, nous revoici en terrain connu, hihi.
- euh…. (laisse-moi réfléchir, et tu marines et tu marines…). Non. Mais vraiment désolée de te le refuser.
- Ah, tu es timide ?
Voilà c’est ça coco. Tout compris.
- ce serait juste pour échanger, améliorer mon français, et si tu veux, je peux t’aider pour l’anglais, non ?
- Non.

On ne m’avait jamais fait le cours de langue.
Et je crois qu’il était sincère le bougre !
Presque je regrette.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ouaich, ben le cours de langue, c'est mieux que le coup du jean à l'américaine!!!!
Tu lui a buché dans l'oeil dis donc, ton canadien!!! (cliché?)
;-)

Yibus a dit…

Ah, ça me rappelle un râteau à 17 ans (oujours coincé là, dans la gorge)

(c'est trop dur le " mais vraiment désolée de te le refuser").

(pauv' tite chose canadienne)